Le cancre qui n'apprenait pas ses leçons [Maÿlis] [Terminé]

L'ironie avec laquelle il l'avait remerciée résonna dans tout le couloir. Que d'ingratitude ? Elle essayait d'être "sympa" autant que son antipathie pour lui le lui permettait ainsi qu'il ne fallait pas l'oublier, son statut de suspect et pas seulement potentiel. Il était relié à la victime et de plus l'arme du crime avait été trouvée chez lui ! Elle alla se poser un peu plus loin, dos contre le mur. Elle enfonça les mains dans ses poches. Pourquoi tous les mecs que l'on pourrait qualifier de séduisant et attirant étaient-ils tous cons ? Ou en tout cas se révélaient l'être. Le premier exemple qu'elle avait eu dans sa vie.... : Son père. Elle ferma les yeux à cette pensée sachant que rien que d'avoir son visage à l'esprit pouvait la faire fondre en larmes. Enfin ça, ça dépendait comment elle y pensait. Si c'était vis à vis du meurtre de sa mère, là c'était une rage son nom qui montait en elle et elle se jurait encore une fois qu'elle le mettrait en taule et qu'elle ferait tout pour que la peine de mort soit prononcée à son encontre. Elle serra les poings alors qu'un souvenir lui revint en mémoire. Des yeux rieurs et un large sourire lui revinrent alors à l'esprit. Non ils n'étaient pas tous comme lui ou ce Jack. Elle fit un maigre sourire en pensant à son partenaire. Lui au moins ne l'avait jamais trahie, jamais déçue. Elle s'absenta pour gagner les toilettes et se passer de l'eau sur le visage. Elle devait arrêter de ruminer de trop sombres pensées. Un jour elle coincerait son père mais en attendant elle devait vivre sa vie à fond.

Les dix minutes écoulées elle retourna chercher son téléphone. Il ne la remercia pas ce qui ne l'étonna guère. Elle marmonna un 'de rien" seulement pour signaler son manquement. Elle rejoignit David dans leurs bureaux sans un mot de plus afin d'y attendre les résultats de la scientifique. En attendant elle avait le mobile du mari à vérifier

Maÿlis s'assit à son bureau. Elle se cala au fond de son fauteuil et appela le patron du mari pour savoir s'il était là et si elle pouvait passer dans l'heure, s'il était sur son lieu de travail Elle le remercia de sa disponibilité et se leva. Elle se tourna vers son collègue et ami et lui demanda de l'attendre si les résultats de la scientifique arrivait avant de décider quoique ce soit le concernant Rider. Elle voulait s'en occuper personnellement de celui-là que ce soit pour le faire sortir ou que ce soit pour l'emmener devant le juge ! Elle attrapa ses clefs de voiture, sa veste et sortit du commissariat. La visite chez le patron lui prit bien une heure : le bureau du mari n'était pas sous vidéo surveillance et aucun des autres employés n'avait été avec lui toute la matinée donc personne n'avait pu l'assurer qu'il ne s'était pas absenté, d'autant plus qu'en effet, il n'y avait pas besoin obligatoirement de repointer pour sortir et re-rentrer. Ils devaient le faire mais il était possible de sortir sans...

Elle revint au commissariat et passa un coup de fil pour qu'on lui fasse apporter les vidéos surveillances de la rue dans laquelle se situait son bureau. Là elle devrait pouvoir voir s'il était sorti et si ça coïncidait avec l'heure de la mort. Une demi-heure après, elle avait les cassettes en main et elle commença le visionnage en accéléré. Alors qu'elle venait de faire pause aux alentours de 9h30 sur la vidéo où on voyait le mari sortir, David arriva et lui tendit le fichier avec tous les résultats des scientifiques. Elle fronça les sourcils. Aucune des traces d'empreinte sur le couteau n'avait eu de correspondances avec celles de Jack. Mais par cotnre il y en avait de la victime. Le couteau devait lui appartenir... Elle laissa de côté les papiers et regarda la vidéo jusqu'au bout et en arriva à la conclusion qu'elle allait devoir creuser plus du côté du mari. Elle n'avait plus de raison de retenir Rider. Elle appela le garde et le fit venir avec elle pour qu'il rouvre la cellule. L'agent repartit et elle ouvrit la porte. Maÿlis le regarda l'air mi-contrarié mi-contente pour lui qu'il soit libre.

-Vous pouvez sortir. On n'a pas trouvé vos empreintes sur l'arme du crime. Mais par contre je suis désolé mais vous ne pouvez pas quitter la ville tant qu'on n'a pas trouvé comment l'arme s'est retrouvée chez vous.

Elle s'écarta pour qu'il puisse sortir en lachant un "Vous connaissez la sortie."