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 Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé]

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Maylis Heat
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Maylis Heat


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MessageSujet: Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé]   Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé] Icon_minitimeJeu 22 Sep - 10:33

Après une dure journée de labeur

Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé] Jonath11 Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé] Staana10

Jonathan Heat - Maÿlis Heat

La journée de Maÿlis avait été rude et éprouvante : en effet, non seulement elle avait procédé à l'arrestation d'un homme qui avait la vingtaine costaud et au sang chaud, suspecté d'être i, mafieux dealer qui aurait un lien avec les Tanglewoods, l'un des plus importants gangs de la ville. Mais en plus de cela, c'était elle qui avait mené l'interrogatoire, ça avait été du sport, c'était même je dirais un interrogatoire musclé. A croire que le type avait reçu un entraînement spécial pour résister à ce genre de questionnaires comme il y en avait dans les forces spéciales de l'armée. Prenant une pause pour boire un café, elle en profita pour demander au lieutenant Taylor, ancien marine de venir l’aider car lui saurait l’aider à le faire plier, à trouver une faille pour le faire parler. Il avait l’expérience nécessaire puisque lui aussi avait été à l’armée.

Et sa présence porta ses fruits : moins d’une heure après, il avait le nom qu’il voulait. Il avait su comment le prendre. Certes Maÿlis avait mis en avant le fait que le juge serait indulgent avec lui s’il coopérait mais ça n’avait pas suffi puisque la prison ne faisait pas peur à un type de ce genre là. Mac avait su reprendre cet argument et mettre en avant une sortie de prison plus rapide afin de retrouver sa famille car au fond, c’était pour essayer de les tirer de la misère et ça Mac l’avait deviné en apercevant un pendentif ou plutôt en le devinant, sous le tee-shirt du suspect. Il avait la forme d’une moitié de cœur. Il en avait déduit que l’autre moitié, quelqu’un devait bien l’avoir. Et pour l’enfant ? Comment a-t-il fait vous demanderez vous. Et bien là aussi, il a aperçu un signe qui ne trompe pas : une petite tâche, toujours sur ce même tee-shirt d’une couleur quelque peu orangée. Ce n’était rien d’autre qu’un petit peu de purée de carottes qui avait giclé au dernier tee-shirt. Maÿlis admirait le scientifique pour ça, son expérience qui faisait qu’il savait comment prendre les gens. Non il ne les manipulait pas. Seulement il trouvait des solutions pour les faire coopérer. En espérant qu’en prison ce type décide de changer de vie et qu’il trouve d’autres moyens pour protéger sa famille. Enfin bref tout ça pour dire qu’encore une fois, la présence du lieutenant lui avait été profitable, elle avait encore appris, comme souvent avec lui. Elle espérait pouvoir être un jour aussi bon flic que lui...

L'interrogatoire finit alors que venaient de sonner cinq heures. Mais après cela restait encore toute la paperasse et c'est éreintée que Maÿlis quitta le commissariat deux heures plus tard sans même la prendre de retirer menottes, badge, holster de sa ceinture. Même s'il commençait à gouter, elle prit le chemin du retour à pied, toute façon elle avait pas de ticket de métro sous la main. Et puis elle n'avait pas pris le temps de lisser ses cheveux au matin alors qu'elle importance ? Ils étaient relevés en une sorte de chignon, un peu desserré pour ne pas avoir l'air trop sévère, et quelques mèches s'en échappaient tombant sur les côtés de son visage. A pas rapides, elle gagna son appartement, non pas celui de son petit ami, car il était plus proche. Elle s'arrêta trente secondes sous un abri pour le prévenir d'un texto. Après s'il voulait venir chez elle, elle le recevrait avec plaisir mais aussi appréhension car aucun homme ne temps normal ne mettait les pieds chez elle. C'était dû au traumatisme de son adolescence catégoriser de la sorte. Mais c'était sa manière de se protéger. Enfin bref, tout ça pour dire qu'elle n'allait pas chez David car il pleuvait de plus en plus et que bien sûr, elle n'avait pas pris de parapluie en partant ce matin.

Une demi heure après, elle entrait dans son immeuble et quittait son manteau direct car il était trempé et elle ne comptait pas attraper mal. La jeune femme appela l'ascenseur et s'engouffra dedans. Une fois au quatrième, elle fonça tête baissée jusqu'à sa porte. Alors qu'elle cherchait ses clefs Maÿlis crut entendre un bruit. Elle releva la tête surprise, elle vivait seule à l'étage. Bah ça devait être le chat de la vieille dame du troisième qui était monté et était un peu plus loin dans le couloir. Se replongeant dans ce qu'elle faisait elle inséra les clefs dans la serrure ne pensant pas être interrompue.
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MessageSujet: Re: Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé]   Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé] Icon_minitimeJeu 22 Sep - 19:56

  • La matinée avait commencé très tôt pour Jonathan Heat, ancien chef d'entreprise, vivant aujourd'hui des quelques millions qu'il avait dissimulé aux autorités fiscales - mais passons ceci est une tout autre affaire. Mr. Heat avait dû prendre l'avion au aurore pour être à une heure raisonnable à New York, et il fallait avouer que les aéroport Mexicain, et leurs "bon hôtels" n'étaient pas vraiment des plus confortable pour un homme de sa carrure - mais ça aussi passons. Ce fût donc à 6h30 que Jonathan embarqua dans un Boeing de la US Airways, allant à New York. Le soixantenaire, s'installa alors dans un des confortable siège de première classe et ferma les yeux. Il pouvait bien dormir, le trajet Mexico New York était estimé à 7h20, soit l'arrivée à New York à 14h50 environ. Bref … Ce que vous avez à savoir c'est que quand l'avion décolla Jonathan dormait déjà.

    14h54, le boeing 767 atterrissait à LaGuardia. A ce moment Jonathan était réveillé depuis un bon moment, n'arrivant plus à fermer l'oeil, trop stressé, et impatience de recevoir ce maudit sms. Quelque minutes plus tard le voilà dans l'un des terminaux de l'aéroport, une valise dans la main, son portable dans l'autre, entrain de s'allumer. Et il fallait avouer que l'ex-chef d'entreprise commençait à s'énerver, car le message qu'il attendait tardé à venir.

    Le voilà maintenant sur la zone réservé aux taxi, et déjà une lincoln town car s'avançait - et bien quoi ? quand on a de l'argent on peu faire appel à des taxi limousine non ? bref … Le grand Jonathan allait monter quand son portable vibra trois fois, affichant un nouveau messages. Immédiatement il s'arrêta, ouvrit le nouveau message, et une adresse, se trouvant quelque part dans le coeur de New York s'afficha sur le petit écran lcd.. Un petit sourire apparut sur les lèvres de Jonathan. Il savait enfin où elle habitait.

    Une fois que l'imposant soixantenaire soit entrée dans la limousine, la lincoln quitta l'air réservé aux taxi, prenant la même direction qu'une centaine, voir d'un millier de voitures. Confortablement assit sur la large banquette arrière en cuir noir, l'homme aux cheveux gris regardait par la fenêtre, fumant doucement un imposant cigare cubain. Il regardait les démentiel gratte ciel se succéder, les voitures passer à côté de la limousine, tout en pensant à une multitude de choses. Mais il pensait surtout à ce qu'il allait lui dire. Après de très longues minutes de réflexion il ferma les yeux, pour savourer son cigare …

    Après un arrêt à l'hôtel la limousine avait prit la direction d'un quartier de New York. C'était la fin d'après midi, ou début de soirée tout dépend de vous, la pluie tombait à grosse goute sur la carrosserie de l'imposante voiture noire, et Jonathan regardait dehors. Il aimait cette ambiance de fin de journée, où la luminosité était faible, que les millions d'ampoules de la ville se mettaient en marche, et l'odeur du béton chaud montait aux narines des passants. Mais arrêtons de divaguer …

    La limousine venait d'arriver devant un immeuble, et s'immobilisa. Cigare à la main, vêtu d'un costume cravate avec par dessus, Jonathan sortit de la limousine et s'avança vers la porte et sonna. Là il pu parler avec le concierge, lui expliquant ce qu'il faisait ici, ce dernier le laissa entrer. Bien sur il avait précisé à ce qu'elle ne soit pas au courant de sa venue. Ceci fait, ses talonnettes claquant sur le sol du hall, il se dirigea vers l'ascenseur, et y pénétra.

    La voici donc, quatre étages plus haut, le cigare ayant disparue - comme par magie - de ses mains. Il regarda le couloir, où il n'y avait qu'une porte, et alla se poster dans le coin le plus sombre, pour attendre. Et heureusement pour lui, il n'attendit pas très longtemps. En effet, une vingtaine de minute après son arrivé, l'ascenseur émit un bip sonore, puis l'on put entendre la complexe mécanique se mettre en marche. Et quelques instants plus tard une jeune femme brune sortait de l'ascenseur, elle était visiblement mouillé par la pluie, et avançait d'un pas rapide. Cette jeune femme n'étai autre que sa Maÿlis, la personne à qui il avait le plus fait de mal - sans compte sa mère dans l'équation si vous voulez. Cette très belle jeune femme, commença à déverrouilla la porte, mais s'arrêta à un moment, surement parce que Jonathan venait de bouger.

    Jonathan avait en effet bougeait, et il avançait d'un pas calme vers elle. S'arrêtant à une distance de "sécurité" de deux mètres, dirons nous, il prononça un simplement mot,

    "Maÿlis"

    Ce fût à ce moment qu'il vu qu'elle portait encore son arme. Alors pour tout éviter tout "accident" il préféra dire, sachant très bien que sa fille risquait d'être tenter d'utiliser son arme de service - quoi ? N'avait-il pas le droit de se renseigner sur elle avant, et de savoir qu'elle le haïssait.

    "J'aimerais que tu évites de te servir de ton arme … je ne voudrais pas te gâcher la vie plus que je ne l'ai déjà fait …"

    Quoi ? Bon ok, là c'était peut être surtout pour parer à toute éventualité et sauver - peut être - sa peau. Mais il n'avait pas tord. Si elle le tuait elle aurait des problèmes, et donc il continuerait à gâcher sa vie, même dans la tombe.
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Maylis Heat
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MessageSujet: Re: Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé]   Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé] Icon_minitimeJeu 22 Sep - 21:51

Lorsque ce simple mot qu'était son prénom résonna dans ses oreilles, son sang ne fit qu'un tour et sa main se positionna automatiquement sur la crosse de son arme. Instinct de survie et réflexe de flic comme on dit. Elle avait reconnu sans le moindre doute cette voix. Même si elle ne l'avait pas entendue depuis bien 10 ans, elle ne risquait pas de l'oublier, jamais. Elle venait souvent se rappeler à elle dans des cauchemars la nuit, on ne sait jamais, des fois que la jeune femme aurait pu oublier tout ce qu'il lui avait fait alors qu'elle n'était qu'une enfant.... Enfant, vous me direz adolescente plutôt. Mais dans sa tête c'était ce qu'elle était encore : une enfant innocente, qui ne connaissait rien à la vie et qui ne comprenait pas ce que lui faisait son père. Du moins au début... En grandissant elle avait compris que ce n'était pas des gestes qu'un père donnait à sa fille. Mais le mal était fait et elle était trop terrifiée pour le dénoncer ou même en parler à ma mère. Elle ferma les yeux. Maÿlis ne devait pas trembler, elle ne devait pas avoir peur. Il suffirait qu'elle énonce une légitime défense et vu ce qui accablait déjà M Heat pour le meurtre de sa femme, si elle témoignait de ce qui lui avait fait alors qu'ils vivaient sous le même toit, n'importe quel jury serait plus que compréhensif et Maÿlis n'irait pas en prison.

Elle sortit son arme de son holster et se retourna la pointant vers lui. Sa main tremblait légèrement et elle faisait tout pour le contrôler. Elle ne devait pas se montrer faible, laisser voir les fantômes du passé qui remontaient à la surface. Son regard se planta dans celui de son géniteur.

-Donne-moi une bonne raison de ne pas le faire. Autre que la prison.

Ca il l'avait déjà dit et les conséquences juridiques d'un tel acte ne lui faisait pas peur. Des crapules s'en tirait avec des remises de peine pour pire que ça. On devrait même plutôt la féliciter pour avoir rendu un service à la cité voire à la nation toute entière. Mais elle comptait de toute manière pas le tuer. Pas ainsi. Elle avait accumulé tellement de haine à son égard qu'elle voulait qu'il souffre tout autant qu'elle avait souffert, quoique cela ne serait jamais réellement possible si elle voulait passer par des cases légales. La jeune femme avait la chance de vivre dans un état où la peine de mort n'avait pas été abolie. Certes les exécutions étaient de plus en plus rares mais pour un peu que le jury soit composé de femmes, elle l'obtiendrait, elle en était sure. Et que ce soit les injections ou la chaise électrique, ce serait bien plus douloureux qu'une balle dans la tête. Et puis entre aujourd'hui et ce moment là, il connaîtrait l'enfer des couloirs de la mort et c'est clair que ça le changerait du luxe dans lequel il semblait vivre.

-Jonathan Heat, vous êtes en état d'arrestation pour le meurtre de Temperance Heat et pour agression sexuelle à l'encontre de votre fille. Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous.

Lorsqu'elle lacha d'une main son glock, elle se remit à trembler alors elle se dépêcha d'attraper les menottes dans son dos tout en le gardant en joue. Maintenant qu'elle y pensait, elle le trouvait complètement stupide d'être ici. Et puis pourquoi était-il revenu ? Il devait se douter qu'elle ne lui ferait pas bon accueil après tout ce qui s'était passé. Et pourquoi maintenant ? Ca faisait 10 ans qu'il avait disparu de la circulation...

Ces phrases, Maÿlis avait rêvé tant de fois de pouvoir les lui dire qu'une certaine émotion avait dû s'entendre dans sa voix. Elle pensait qu'une fois cet homme hors d'état de nuire elle pourrait être en paix avec elle-même. Mais pour cela il fallait également autre chose : qu'elle réussisse à lui faire avouer le meurtre de sa mère. Il était le suspect n°1 mais elle avait besoin de savoir excatement ce qui s'était passé. Bien entendu elle avait eu entre les mains le rapport médico légal et elle savait de quoi elle était morte. Mais pourquoi ? Comment en étaient-ils arrivés là ? Elle avait quand même quelques souvenirs de ses parents qui étaient heureux. Si seulement il n'avait pas été si violent...

Une larme perla sur sa joue, et alors qu'elle s'approchait avec l'intention de lui passer les menottes, elle prit la tremblotte de plus en plus. A force de le fixer pour surveiller le moindre de ses mouvements, de plus en plus de souvenirs refaisaient surface et la fragilisait alors qu'elle essayait de rester solide, campée sur ses positions et ne pas exposer ses faiblesses à cet homme qu'elle craignait tant.
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MessageSujet: Re: Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé]   Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé] Icon_minitimeSam 24 Sep - 9:00

  • En la voyant sortir son arme et le mettre en joue, Jonathan comprit qu'il avait bien fait de lui de ne pas tirer, en exposant un argument, qu'elle avait déjà dû mettre en pièce mentalement. Il ne doutait pas que si elle voulait, Maÿlis pourrait le tuer et faire passer ça pour un crime crapuleux, ou tout simplement de la légitime défense. Mais enfin passons. Ce qui était important maintenant c'est qu'il est face à sa fille, qu'il à tant fait souffrir, et que cette même fille tenait une arme entre ses mains, lui demandant de lui donner une bonne raison de ne pas tirer, autre que la prison. Alors là, nous ne mentirons pas, son cerveaux s'était mis à bouillonner, cherchant un ou des arguments pour la persuader. Mais tous étaient bien maigres. Alors il décida d'y aller au culot, et au bluff, espérant que sa fille avait plus de morale que lui à son âge,

    "Je n'ai aucun argument à te donner … donc tire ça peu te soulager …"

    Tout en attendant de sa savoir si ça fille allait lui tirer dessus où pas, il se décida à l'observer. Maÿlis ne le quittait pas des yeux, et il pouvait "voir" une multitude de choses dans les yeux de sa fille, de la haine, ce qui aurait bien pu être un trouble, et surtout elle semblait carburer à plein régime. Jonathan se doutait qu'elle devait être tiraillé entre l'envie de lui vider son chargeur dans le corps, ou alors de le faire souffrir. Pourquoi penser qu'elle voulait le faire souffrir ? Et bien tout simplement, parce que si c'était lui à la place de la jeune femme, il hésiterait entre ces deux choix. Mais voilà, ce n'était pas lui à la place de Maÿlis, et si elle tirait il comprendrait tout à fait.

    Ce qui lui fit comprendre qu'il n'entendrait pas de détonation ? Tout simplement le léger tremblement, presque imperceptible, qui prouvait qu'elle était normale, humaine, totalement différente de lui dans une telle situation. En effet, si ça avait été Jonathan qui tenait l'arme, la personne en face de lui serait déjà morte depuis plusieurs minutes déjà. Enfin … Et il se trouva qu'il avait raison. Car elle venait de passer l'une de ses mains dans son dos pour attraper des menottes - enfin le pensait-il - , lui disant qu'il était en état d'arrestation pour meurtre et agression sexuelle.

    "Je suis désolé mais il n'y aucune preuve m'incriminant pour le meurtre de ta mère. Et pour … " il s'arrêta quelques instants la regardant dans les yeux " … ce sera ta parole contre la mienne. Mais si ça peu te faire plaisir vas-y"

    Sur ce il mit ses mains devant lui, comme pour attendre qu'elle lui passe les menottes aux poignées. Il vu alors Maÿlis s'avancer, arme et menottes aux mains, mais il remarqua qu'elle s'était mise à trembler un peu plus, et qu'une larme perlait doucement sur l'une de ses joues. Doucement Jonathan glissa sa main droite à l'intérieur de sa veste, et en tira doucement un mouchoir blanc. Pourquoi un mouchoir blanc ? Pour qu'elle essuie cette larme, et surtout comme "drapeau blanc", si l'on peut dire. Le soixantenaire lui tendit alors le mouchoir blanc.
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MessageSujet: Re: Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé]   Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé] Icon_minitimeDim 25 Sep - 8:26

Elle le dévisagea. A quoi jouait-il ? Il se croyait plus malin qu’elle ? Comme si elle n’était pas capable de lui tirer une balle entre les deux yeux. D’un mouvement sec et froid, Maÿlis chargea son arme. Il ne fallait pas la provoquer la demoiselle. Elle se rappela alors ce qu’elle voulait qu’il lui arrive. Au moins ça aurait peut-être eu l’avantage de lui faire perdre un peu de son assurance si cela était possible. En tout cas elle aimerait bien car outre toute la haine qu’elle avait pour lui, rien que de le voir si imbu de lui-même et arrogant lui donnait envie de le détester.

-Tu oserais mentir ? Tu oserais nier que tu n’as pas… Que tu n’as pas détruit ta fille ?

Maÿlis avait crié, révoltée qu’il puisse vouloir nier les faits pour éviter la prison ou pire d’ailleurs. Quand on faisait quelque chose de mal, on en assumait les conséquences. Quelque soient nos circonstances atténuantes on restait responsable de ce qu’on avait fait de mal et il devait payer. Comme n’importe qui. Ca la répugnait qu’il espérât s’en tirer comme ça après les horreurs qu’il avait commises.

Et en plus il pensait qu’ils n’avaient rien pour le dossier de sa mère. Quelle naïveté ! Bon elle devait avouer qu’elle ne savait pas si quelque chose serait concluant, elle espérait que si… Mais un carton l’attendait bien sagement aux archives dans la partie réservée aux affaires non élucidées et elle se ferait une joie de retourner le chercher dès qu’ils seraient au commissariat.

-Au moment où a eu lieu l’enquête, on n’avait pas le suspect pour faire les comparaisons. Mais maintenant que tu es là ce léger problème est réglé et on pourra utiliser tous les éléments et prouver que tu l’as tuée, salopard.

Heureusement elle était désormais derrière lui, comme ça il ne pouvait pas voir les larmes sur ses joues. Elle lui chopa les bras avec vigueur et lui passa les menottes. La détective essayait de chasser les images qui lui revenaient du jour où elle avait appris que sa mère était morte, qu’on lui avait demandé d’identifier le corps, lorsqu’elle s’était rendue compte que ce père, qu’elle désirait savoir innocent, qu’il n’y était pour rien, avait fui l’abandonnant, prouvant également sa culpabilité…. A ce moment là malgré sa haine déjà présente il lui restait encore un peu d’amour filial. Cette fois, avec son départ, il avait brisé tout ce qu’il en restait.

Le mouchoir qu'il lui tendait.... Elle l'attrapa et le jeta par terre. Elle ne voulait pas de sa pitié. C'était sa faute il avait qu'à assumer merde ! Il était entièrement responsable. Et par ce geste elle lui montrait aussi qu'elle ne voulait rien lui devoir. Par sécurité Maÿlis rangea son glock dans son holster histoire d’éviter un « accident ». Elle le poussa jusqu’à la cage d’escaliers, refusant de prendre l’ascenseur. Ainsi elle restait derrière lui, et aucun miroir ne trahirait l’état de ses joues.
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MessageSujet: Re: Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé]   Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé] Icon_minitimeLun 26 Sep - 14:19

  • Jonathan regardait toujours sa fille dans les yeux, comme pour essayer de lire en eux comme un livres. Mais ce n'était pas vraiment facile, et en plus, il fallait l'avouer, à un moment il eu un peu peur pour sa vie. Pourquoi donc ? Et bien tout simplement parce que sa "petite fille" venait d'armer son arme de service. Bon, s'il mourrait qu'est ce qui se passerait ? Trop rien pour elle, sauf quelle devrait nettoyer le couloir, et peut être démanger, et encore. Et pour le reste du monde ? Et bien les impôts encocheraient une partie de sa fortune, et le reste iraient à sa fille, le monde ayant été débarrassé d'un salaud. Enfin, de son point de vu il perdait tout donc c'était pas vraiment réjouissant. Sauf que voilà, il avait vu juste: sa fille n'était absolument comme lui. Comment pouvait-il en être certain ? Et bien il était encore en vie malgré ce qu'il venait de dire, donc … Enfin, vous avez compris.

    Si il oserait mentir ? Et bien, a vrai dire, oui. Ce n'était pas qu'il se voilait la face, qu'il refusait la réalité mais il oserait mentir si cela pouvait lui éviter la prison, car il était quand même près à faire des sacrifice mais de là à finir comme poupée gonflable dans les douches communes, fallait pas exagérer. La regardant toujours dans les yeux, il laissa tomber un oui,

    "Oui, si cela peu m'éviter la prison …" Il déglutit une nouvelle fois et continua " … mais je sais très bien que je t'ai volé ton enfance, et c'est pour ça que je suis là … Je voudrais que tu m'accord un nouvelle chance …"

    Bon encore une fois elle n'avait pas tord, maintenant elle pourrait le faire se soumettre à un test adn, ou tout autre chose. Mais voilà, le vieux renard n'était pas si stupide, et s'il n'était pas près à prendre le risque d'avouer pour aller en prison, il était près à dépenser des milliers de dollars pour des avocats - chose qu'il avait déjà fait.

    "Pour ça j'ai bien peur que tu ne doives voir ces détails avec mes avocats."

    Comme il fallait s'y attendre sa progéniture lui passa les menottes, avait après avoir négligemment jeter le mouchoir blanc. Bon il n'était nullement surprit par la réaction de la jeune femme, mais il espérait quand même qu'elle accepte de lui donner une chance, qui qui semblait hautement incroyable. Jonathan avançait maintenant vers la cage d'escalier et s'y engagea suivit par sa fille. Même si elle était de dos à lui, il se doutait de l'état dans lequel elle était. Pourquoi donc ? Et bien parce qu'il avait vu une première larme commencer à couler, et qu'ensuite - même avec les années - il n'avait pas oublier certaines choses. Comme sa façon de respirer un peu plus vite, ou fortement, quand elle ne se sentait pas bien, ou autre. Comme toute autre personne, non ? Enfin …

    Alors qu'il descendait lentement les marches, il dit,

    "Je te propose quelque chose. Laisse moi une chance de te prouver que j'ai changé. Et si tu n'y crois, j'accepterais de me livrer … si cela me permet d'avoir ton pardon."

    Bien sur, le résultat le plus probable, était qu'il fuit dans un paradis fiscale avec une nouvelle identité, et son argent. Enfin, ne parlons pas de ce genre de choses.
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MessageSujet: Re: Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé]   Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé] Icon_minitimeLun 26 Sep - 20:47

Ils arrivaient à sa voiture lorsqu'il osa dire l'indicible. Qu'elle lui laisse une seconde chance ? Non mais il avait bu, ou fumé quoi le daron ? Fallait pas rêver non plus, une telle chose n'arriverait jamais. Y avait pas que son adolescence qu'il lui avait volé. Elle ressortit son flingue à ce moment là et dans un mouvement plus impulsif qu'autre chose lui enfonça entre les côtes. Elle ne savait pas ce qu'il avait dans le crâne mais ça devait pas être gros ou pas bien évolué en tout cas.

-Tu ne m'a pas seulement volé mon enfance... Et on ne donne pas de seconde chance à un salopard comme toi dans mon monde.

Elle rangea le glock car non, elle ne comptait pas s'en servir, sauf s'il l'attaquait, là elle se ferait une joie de l'abattre elle même d'autant plus qu'elle n'aurait même pas besoin de mentir pour plaider la légitime défense. Qu'est ce que ce ne serait pas beau comme scénario ! Mais quand même... Il ne devait pas être assez fou pour s'en prendre à sa fille. Toute façon elle n'y croyait pas elle, à cette histoire de repentir. C'était juste pour être sur que jamais elle ne le poursuive pour ce qu'il a fait à son encontre. Comme si elle allait pouvoir laisser passer ça. C'était bien mal la connaitre. Mais comment aurait-il pu savoir comment elle était vu comment il l'avait traitée puis ses dix ans d'absence....

-Monte, grogna-t-elle sans même prendre le temps de dire qu'elle refusait.

Elle avait déverrouillé la voiture et ouvert la portière du côté arrière pour qu'il monte. Ces tentations de négociation lui donnait envie de vomir. Alors qu'elle tenait la porte une nausée arriva et elle se plia en deux essayant de la contenir mais finalement, elle fit quelques pas jusqu'à un buisson où elle vida ses tripes vu qu'elle n'avait rien mangé. C'était pour dire combien il la dégoutait. Elle se détestait en cet instant car il pourrait en profiter pour se tirer car le message était clair : elle ne lui donnerait pas de seconde chance donc se laisser conduire au commissariat ne pourrait lui apporter que des ennuis. Mais allez savoir, imbu de lui même comme il l'était...
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MessageSujet: Re: Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé]   Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé] Icon_minitimeMer 28 Sep - 15:29

  • Bon ok, il fallait l'avouer il aurait pu être un peu plus fin, et plus réfléchi dans es paroles. Mais bon il n'était pas non plus célèbre pour ses douces paroles, et sa finesses. Alors on pouvait lui pardonner, ou pas, les paroles qu'il avait dites. Si il était sincère quand il disait qu'il voulait une seconde chance avec sa fille ? Oui, a tel point que s'il avait pu acheter le pardon il aurait été près à dépenser des millions pour l'obtenir. Mais bon, il parait qu'il y a des choses qui ne s'achètent pas ! Enfin …

    Au moment où ils arrivèrent au niveau de la jeune femme il sentit un certain énervement chez la jeune femme. Comment pouvait-il le savoir ? Et bien tout simplement parce qu'il avait le canon de l'arme de sa fille enfoncé dans les côtes. Donc on pouvait vraiment supposer qu'elle n'avait vraiment pas apprécié ce qu'il venait de dire. D'ailleurs ce qu'elle lui dit par la suite.

    "Je comprends … Fais moi signe si tu changes de monde un jour." Dit-il simplement.

    Quoi vous vouliez de la compassion ou toutes ces choses de femmelettes ? Non mais quoi vous avez cru que Jonathan était l'une de ces tapettes Californienne ? Non, c'était un pur Texan, et chez lui pas de compassion. On avance un point c'est tout. Dur me direz vous. Mais bon il était dure par définition donc là non plus pas de surprise. Enfin passons encore … Sa fille n'avait pas besoin de répondre pour qu'il comprenne que la réponse à sa proposition était non. Lui aussi aurait répondu non dans une situation identique, alors il ne doutait pas qu'elle aurait fait de même. Et bien quoi ? C'était tout de même sa fille et il était certain qu'elle avait un peu de lui en elle, même si ce n'était quasiment rien.

    La jeune femme en possession de l'arme lui ordonna de monter dans sa voiture, tout en tenant la porte ouverte. Mais soudain elle se plia en deux et fila vers un buisson pour vomir. Jonathan le regarda un peu avant de faire quelques pas en direction de la limousine qui l'attendait toujours. Il ouvrit la porte arrière et regarda sa fille vomir. Il resta debout quelques instant, jusqu'à ce qu'elle regarde de nouveau dans sa direction, et il finit par monter dans la limousine. L'instant d'après la longue voiture noire partait en direction d'un lieux inconnu.
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Maylis Heat
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MessageSujet: Re: Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé]   Après une dure journée de labeur [Jonathan Heat - Terminé] Icon_minitimeMer 28 Sep - 16:43

Ne prenant pas même le temps d'essuyer le coin de ses lèvres, elle courut après la limousine, arme pointée qu'elle vida en essayant d'atteindre la voiture de manière à peut-être parvenir à l'immobiliser mais ce fut en vain. Elle sortit son cellulaire et passa une alerte pour que si un policier le voit, il soit arrêté immédiatement. L'instinct de flic avait repris le dessus sur la terreur de la petite fille traumatisée qui était encore en elle.

-Lieutenant Heat, le suspect d'un homicide vient de s'échapper dans une limousine noire, je n'ai pas pu relever la plaque, il s'agit de Jonathan Heat.

Elle répondit aux nombreuses questions de son interlocutrice notamment quant au lieu où elle se trouvait et finit par pouvoir raccrocher. Elle remonta chez elle, dégoutée. Il avait réussi à lui glisser entre les doigts. Elle aurait dû appeler du renfort pour que quelqu'un l'embarque et qu'il n'y ait aucun risque. Les remords affluaient en elle au fur et à mesure qu'elle montait les marches de l'escalier. Elle composa le numéro de chez David et heureusement, il décrocha rapidement. Elle lui demanda si elle pouvait débarquer chez lui et il accepta sans poser la moindre question. Elle le remercia, fit un sac rapidement et prit sa voiture pour gagner l'appartement de chez son petit ami.

Une fois là-bas, il vit qu'elle n'allait pas bien et la dorlota. Après un repas en tête à tête plus que silencieux - elle refusait de lui dire qu'il s'était passé quelque chose mais il savait que ça venait des fantômes de son passé - puis elle prit une bonne douche pensant que ça lui ferait du bien. Mais non, absolument pas. Ils ne tardèrent pas à se coucher, elle dans la chambre d'ami, de toute manière David ne voulait pas la brusquer. Si lui s'endormit rapidement, elle avait trop peur de revivre l'enfer de son enfance si elle fermait les yeux... La nuit s'annonçait très longue.
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