Enquête de routine ? [Marwan Loréno - Jack Rider - Terminé]

C'était toujours lorsqu'il ne fallait pas que son téléphone sonnait : la preuve, alors qu'elle venait de s'installer à la table d'un restaurant en compagnie de David pour un dîner en tête à tête, le vibreur de l'appareil s'était mis en marche. Elle soupira en lisant le message : ça ne faisait pas trois heures qu'elle avait bouclé la précédente enquête que déjà, elle était rappelée sur une nouvelle scène de crime. Décidément, les criminels ne s'arrêteraient donc jamais ?! Elle soupira avant de jeter un regard désolé à David car elle allait devoir quitter ce somptueux lieu où il avait réservé une table. Chouette, en plus la scène de crime était dans un endroit.... A l'opposé de celui dans lequel elle se trouvait en ce moment précis. En effet, il s'agissait du métro new-yorkais. Et pis elle sentait que ça allait être sympathique comme scène de crime. Si son hypothèse sur la cause de la mort était juste, alors pas dit que le cadavre soit en un seul morceau... Elle en grimaçait d'avance. Beurk. Mais bon, il fallait un inspecteur de la Criminelle et c'était elle qui allait s'y coller. On n'était pas encore dans les horaires de nuit du coup, elle aurait sans doute quelqu'un de l'équipe de Mac pour l'aider à débuter le travail. Encore une fois elle s'excusa mais le jeune homme, faisant le même boulot, comprenait très bien. Ils se dirent donc au lendemain, quasi surs de se croiser au commissariat et sinon ils se verraient le soir.

Elle gagna donc sa voiture, heureusement, ils n'avaient même pas eu le temps de prendre un apéritif. Du coup elle allait avoir les idées parfaitement claires. Elle retira ses boucles d'oreilles tout en enclanchant la sirène. Elle avait pas le temps de passer chez elle, et puis la scène de crime était plus proche. Tant pis elle se changerait une fois revenue au commissariat, elle avit des rechanges dans son casier. Le gars du CSI avait qui elle était risquait par contre de tirer une drôle de tête en la voyant arriver comme ça, avec sa belle robe couleur argentée. Elle conduisit à vive allure pour arriver au plus tôt. Ce serait à elle une fois arrivée de recueillir tous les témoignages, qui allaient sans doute être nombreux dans le métro afin de définir s'il y avait meurtre ou non. Là elle saurait si elle avait perdu sa soirée pour rien ou non.

Elle se gara reconnaissant l'avenue. C'était non loin du commissariat et la bouche de métro était à deux pas du bar de son barman préféré. C'était pas dur en même temps. C'était le seul barman qu'elle connaissait. Elle soupira avant de sortir de la voiture. Elle accrocha son badge à sa veste et et passa une ceinture - qui n'allait pas du tout avec le reste de sa tenue- pour y accrocher son glock. Elle descendit les marches rapidement et vit qu'ils étaient tout juste en train de poser les bandes "crime scene investigatoion" Elle se dirigea donc vers les civils, calepin et crayon à la main afin de savoir ce qui s'était passé. A priori la victime avait été poussée depuis le bord par quelqu'un d'assez grand, portant un sweat noir à capuche. Maÿlis demanda donc à ce qu'on lui fasse parvenir la vidéo de caméra surveillance et rejoignit le corps pour voir si c'était possible de l'identifier.

Ce soir là Marwan jouait tranquillement de la guitare dans le bar qu'il l'avait engager. Il avait entamer la soirée avec Hallelujah, puis avait enchainer avec deux musiques de Train, et venait de terminer avec Hotel California. Il vit que les gens adoraient cette dernière, il nota dans son cerveau qu'il devait la faire régulièrement. Puis il descendit de scène et vit que son portable avait sonner, sauf qu'avec le bruit personne n'avait entendue. Il regarda le répondeur, et comprit le message. Il devait filer. Il alla prévenir Jack le barman et lui dit qu'il était désolé. Il rangea la guitare. Prit son sac en bandoulière beige, enfila sa veste en jean avec une capuche grise et fila le plus vit possible enfourchant sa moto vers le lieux du crime : le métro.

Arrivé sur place, il y avait une foule impressionnante. Il vit d'autres flics de la scientifique et leur emprunta une mallette. Il plaça sa plaque à la ceinture de son jean, style bagguis et assez large dont le bas retombait sur des vans noir aux lacets rouges. Sa veste recouvrait une chemise noir assez classe et un t-shirt noir en dessous. Elle recouvrait également une chaine de la vierge marie, qu'il gardait précieusement sous sa chemise. Il arriva sur les lieux, c'était assez moche fallait le reconnaitre. Il aperçut une femme flic, vêtue d'une robe de soirée et de sa ceinture avec son flingue...Ce qui n'allait pas du tout ensemble. Marwan alla la voir, il se devait de se présenter pour ne pas se faire déranger plus tard dans son travail. Il fit en la saluant :

"Bonsoir, Marwan Loréno, de la scientifique, vous êtes l'officier charger de cette affaire ?"

Il avait parler d'une traite pour ne pas béguailler ce qui aurait foutue en l'air tout ce qu'il avait fait depuis un bon moment. Les flics le connaissaient sous le nom du "bleuet", parce qu'il était considérer comme un môme, vu qu'il n'avait encore que 21 ans, mais il avait énormément d'avance sur son travail et dans les études, c'était d'ailleurs le seul niveau où il était en avance, parce que les relations sociale ou humaine ce n'était pas son truc. Il attendit la réponse de la femme et observa en même temps la scène.

Maÿlis s'était accroupie à côté du cadavre où plutôt ce qu'il en restait. Parce que franchement, s'il était passé sous les roues de la rame de métro, elle pouvait s'estimer heureuse que ce n'était pas pire. Certains membres avaient en effet bien souffert mais le tout était à peu près encore en un seul morceau. Mais surtout, le principal et le plus important, le visage était assez bien préservé, et donc identifiable aisément. Elle nota des caractéristiques de l'allure générale. Elle mit alors des gants, ce qu'elle n'aimait pas spécialement mais bon, pas le choix si elle ne voulait pas être accusée du meurtre. Elle fouilla donc dans ses poches et trouva un brin de monnaie en vrac, un reçu de carte bleue et son portefeuille. Elle l'ouvrit espérant trouver sa carte d'identité. Bingo ! "Johnathan Mingells" indiquait son permis. Il avait 22 ans, profil caucasien, brun aux yeux bleus, s'il avait été vivant et pas plein de sang il aurait été agréable à regarder. Elle se releva en entendant qu'on lui parlait. Elle enleva un gant pour lui serrer la main.

-Lieutenant Heat, c'est en effet moi qui suis chargée de l'affaire. Mais par contre appelez moi Maÿlis.

Bon déjà, son nom de famille était souvent employé pour des jeux de mots mais en plus, elle n'était pas spécialement au dessus hiérarchiquement, même si elle avait une plus grande expérience que lui au sein du NYPD. D'ailleurs il devait pas bien être plus vieux que la victime. Et si... Ah oui c'était ça ! Ca devait être le fameux "bleuet" dont elle avait entendu parler au commissariat sans particulièrement y faire attention parce que tous les nouveaux passaient par cette sorte de bizuthage. Mais c'est sûr que le jeune âge de celui-ci n'avait pas dû l'épargner.

-La victime a 22 ans, Jonhatan Mingells, étudiant et à en croire ce que j'ai vu dans son portefeuille il aurait une petite amie. Ou alors une seoeur mais la petite amie me semble le plus probable.

Oui, c'était plutôt une photo de son couple que l'on a tendance à mettre dans son portefeuille, puis quand on en a des clichés de ses enfants. Elle lui tendit le portefeuille qu'elle avait mis dans un sachet.

-Le légiste devrait pas avoir trop de mal à trouver la cause du décès, dit-elle en jetant un regard vers les rails. D'après les témoignages, il a été poussé par quelqu'un. Dès que les vidéos de surveillance sont arrivées on pourra le confirmer.

L'un de ses coéquipiers au commissariat devait même déjà être en train de les visionner car avec la toile, récupérer de tels enregistrements était très rapide. Et puis c'étiat la question primodiale : meurtre ou suicide ?!

Marwan observa également la victime, à première vue, le jeune homme ici présent ne devait pas avoir plus de 25 ans, surement moins, enfin il le pensait parce que les âges et lui...Il n'arrivait jamais à estimer les âges des gens, même des enfants et il dirait même surtout des enfants. Enfin, il regarda l'agent devant lui, elle semblait professionnel et plutôt aimable, bien que la tenue n'ait pas avec le métier, enfin bon il n'était pas là pour juger. Il se présenta et la femme se présenta à son tour, ouf pas de remarque sur son âge et elle ne demanda pas sa plaque. Comme quoi certain flic était bien plus compréhensible que d'autre. Enfin, Marwan regarda un peu mieux le corps, il ouvra sa mallette et sortie une paire de gants qu'il se mit tout en écoutant la femme parler. Elle lui dit que la victime avait 22 ans, Marwan eut un petit hochement de tête, il n'était pas loin d'en l'estimation de l'âge. Puis elle lui montra la photo du porte feuille, il était vrai que c'était une photo d'un couple et pas d'amis ou frère et soeur. Marwan lui dit donc :

"Je confirme pour moi aussi c'est une photo d'un couple."

Puis Marwan l'écouta parler du légiste et des vidéos de surveillance, il fit sans vraiment s'adresser à elle, tout en marchant le long du rails :

"Vous avez dit qu'on la pousser ? Mais la personne ayant fait ça, n'a pas put sortir par les escaliers, vous vous voyez vous ? Vous jetez un mec sur les rails et vous repartez tranquille vers les escaliers...pour moi le mec est partie vers les galeries du métro...Il ya tellement de sortie que ça devient un vrai labyrinthe....Pour moi faut pas chercher plus loin...." Il se retourna vers elle et lui dit :" C'est un meurtre..."

Il marqua une pause, revint vers sa mallette et en sortant une lampe torche, il fit :

"Une visite des galeries sa vous tente ?"

[ si jamais je vais trop vite dit le moi, j'éditerais le poste ^^]

Maÿlis l'écouta avec attention. Ben oui, c'était pas parce qu'il en avait vu moins qu'elle et que pour lui ce boulot était nouveau qu'il était stupide, elle n'allait pas le prendre pour un idiot !! Elle hocha lentement la tête. Il n'aurait pas pu ressortir par l'entrée du métro comme ça. A moins que toutes ces personnes qui avaient gentiment témoigné suggérant le meurtre n'aient pas été capable du geste de civisme qui aurait été de l'empêcher de se tailler.

-Je vous suis.

Mais avant cela, elle alla prévenir l'un des responsables techniques du métro de ce qu'ils allaient faire afin qu'ils sachent qu'il y avait quelqu'un dans les galeries. Faudrait pas qu'une fois la scène de crime analysée de A à Z, ils relancent le métro alors qu'ils étaient encore à l'intérieur. Une fois cela fait elle s'approcha de l'un des policiers et récupéra une lampe torche. Elle rejoignit fin prête Marwan. En voyant la tête de la galerie elle songea que si sa robe survivait à la soirée ce serait un miracle. Déjà elle avait quitté les talons, ce serait déjà ça d'épargné.

Alors qu'ils avançaient dans la galerie à petits pas, scrutant sur les murs où au sol des traces quelconques qui auraient pu les aider, Maÿlis aperçut un bout de tissu, minuscule certes mais quelqu'un avait du s'accrocher à ce bout de fer qui dépassait. Certainement en courant. Elle finit un signe de tête pour son partenaire.

-Ca doit pouvoir vous être utile ça non ?

Elle se décala légèrement pour que le jeune homme puisse passer sans pour autant cesser de l'éclairer afin qu'il puisse faire son boulot. Elle jeta un regard en arrière. Ils ne s'étaient pas encore beaucoup éloignés et ils apercevaient bien la lumière de la station. Le détective crut entendre un bip strident mais non elle devait se faire des... Une violente explosion la coupa dans ses réflexions. Avec quelques millièmes de seconde de décalage le souffle parvint jusqu'à eux et la jeune femme fut projetée violemment au sol tandis qu'un éboulement créait un immense nuage de poussière.
[Non non, t'inquiète ; )]

Pendant que Maÿlis allait dire aux autres policiers qu'elle partait à l'aventure dans les galeries avec Marwan, le jeune homme avait commencer à inspecter les lieux, étant partie tout seul au départ, comme un jeune loup solitaire. En faite la comparaison était bien plus dur que ça, vu qu'il était un jeune loup solitaire. Et pas qu'un peu. Il s'avança et entendit de léger bruit de pas derrière lui, il se tourna et vit la détective en robe, il sourit en coin, il la trouvait plutôt amusante avec sa tenue de soirée et lui étant en jean et en chemise. Il eut envie de lui parler mais il se ravisa assez vite, ce n'était pas le moment de faire du sentimentalisme. Puis elle finit par lui faire remarquer un morceau de tissue. Alors il avait raison, il sourit automatiquement, première enquête seul, entre guillemet et il a déjà sa première hypothèse de valider, enfin presque. Fallait être sur que ce soit leur homme. Puis elle lui fit un peu de place, il s'agenouilla pour prendre le morceau de tissus et le mettre dans un sachet, il remarqua qu'il y avait un peu de sang dessus, il sortit un coton tige et essuya le liquide et l'aspergant d'un liquide il attendit que cela passe à la couleur violet puis rose et là il fit :

"Parfait...Avec un peu de chance on aurait l'ADN de notre suspect...Bien joue inspecter Heal...heu Maÿlis..."

Il lui sourit et entendit aussi le petit bip, puis au moment de se lever il y eut cette explosion. Le nuage de poussière les avait recouvert et bientôt on ne voyait plus les deux policiers. Alors que les autres tentaient de se dépêcher de les déterrer, ils se trouvèrent face à un mure de terre et de pierre....

De l'autre côté Marwan ouvrit légèrement les yeux et après avoir fait disparaitre la brume qui couvrait sa vision, et après avoir attendue que le sifflement de ses oreilles s'estompe, il tenta de se redresser, mais il était bloquer avec une pierre qui était sur l'une de ses jambes. Tout en gémissant, il arriva à se dégager, et fit ensuite :

"Maÿlis...haaa...ça va ?"

Maÿlis avait voulu lui retourner le compliment : ils avaient fait ça à deux, s'il n'avait pas suggéré d'aller dans la galerie directement. Mais l'explosion l'en avait empêchée. Complètement désorientée et les bronches remplies de cette saleté, elle toussa plusieurs fois de suite. Elle avait les oreilles complètement bouchées et avait du mal à réaliser ce qui lui était arrivé. Enfin leur... Marwan ! Elle regarda tout autour d'elle. Il était là, mais elle avait du mal à voir s'il était conscient avec toute cette poussière. Difficilement elle se mit dans un premier temps à quatre pattes puis à genoux. Ses facultés auditives et visuelles revenaient petit à petit.

-Je crois que oui, haleta-t-elle quand elle comprit enfin ce que lui disait Marwan.

Elle avait une douleur vive au poignet gauche : il était certainement cassé ou au mieux une entorse. Et elle sentait le sang couler sur sa jambe. Elle baissa les yeux et vit les égratignures, enfin y en avait c'était quand même de grosses égratignures, pas de l'acabit de ce qu'un gamin se fait en passant dans les ronces. Et bon elle ne ferait aucun commentaire sur sa robe. Par réflexe sa main valide était crispée sur son glock, prête à dégaigner. Il lui fallut cinq minutes pour s'approcher de son partenaire. Il avait eu moins de chance au vu de sa jambe.

-Il faudrait déchirer le tissu pour voir comment c'est..

Et pouvoir enlever les saletés autour de la plaie et avec le contenu de sa malette de petit chimiste comme à la Crim" ils disaient, ils auraient de quoi lui faire un bandage de fortune en attendant que les secours puissent le tirer de là. Mais elle n'était pas capable de déchirer quoi que ce soit avec une seule main.

Visiblement la jeune femme allait bien, enfin bien, ce n'était qu'illusion parce que bloquer sous un effondrement, sans vivre et sans aucun moyen de communiquer...Marwan lui était en bonne état physique enfin presque. Sa jambe lui faisait mal, mais il ne laisserait personne la lui toucher, c'était hors de question, on ne touchait pas son corps. Il l'écouta, elle lui dit qu'il fallait déchirer son jean. Il la regarda et lui fit :

"Mais c'est le seul qui est intacte...D'accord...mais je le fais. Pas vous !"

Il lui avait dit ça sur un ton limite agressif, il ne voulait pas qu'elle le touche, c'était peut être une collègue, et il allait peut être avoir besoin d'aide, mais il refuserait qu'elle le touche, de une parce qu'elle avait un poignet en moins et de deux parce qu'il restait marquer par son passer...Enfin les raisons étaient peut être à inverser en faite... Puis Marwan, prit un cutteur qui trainait dans sa mallette et se mit à couper le morceau de jean pour qu'il puisse voir sa jambe. Celle-ci était couverte de sang, mais visiblement ce n'était qu'une coupure, pas de cassure ou de fracture. Une belle grosse coupure qui lui avait entailler la jambe. Il grimaça un peu en songeant qu'il devrait nettoyer tout ça et que ça allait surement faire mal...très mal même. Il souffla un bon coup et prit un produit de sa mallette qui pouvait servir de nettoyant il demanda à Maÿlis, pour enfin relier le dialogue avec elle, après l'avoir envoyer balader quelques instants plutôt :

"Vous pouvez me préparer une compresse s'il vous plait..."

Il se prépara mentalement, mais la douleur qu'il imaginait très bien le faisait flipper, il ne se sentait pas capable de le faire, il n'avait pas envie de crier comme une fillette, mais il allait bien devoir se nettoyer la plaie avant qu'elle ne s'infecte...Il sera les dents et ferma les yeux pour verser un peu du liquide sur la jambe, il gémit un peu tout en tentant de garder les cries de douleur pour lui...Puis cessant de bouger, il put enfin prendre la compresse et se la mettre sur la jambe. Sa main tramblait suite à la douleur très vive qui avait prit possession de son corps, et il n'arrivait pas à faire le bandage, à contre coeur, il fit à Maÿlis :

"Est-ce que...est-ce que vous pouvez me faire le bandage, je vous aiderais pour tenir, mais je ne pourrais pas scotcher, ma main tremble trop, et ce ne sera pas serrer..."

Le lieutenant Heat fronça les sourcils, surprise de la réaction du jeune homme alors qu'elle avait évoqué les premiers soins à donner. Peut-être était-il un maniaque et très à cheval sur les normes d'hygiène. Ca expliquerait ses réticences à ce qu'une inconnue s'occupe de le soigner. Maÿlis pouvait le comprendre dans un sens. Qui n'avait pas ses petites manies et quelque chose qu'il/elle ne supportait pas de la part des autres ? Et c'était pas toujours évident d'apprendre à lutter contre ce genre de manie. Même si on en avait conscience et qu'on le voulait...

Elle le regarda faire serrant les dents pour lui. Ca devait lui faire un mal de chien, la chair à vif comme ça et les produits des malettes n'étaient pas spécialement fait pour être utilisés comme ça. Certes ça désinfectait mais c'était très fort d'où les vives douleurs que devait ressentir son partenaire. Elle lui aurait bien serré la main ou posé sur l'épaule mais l'une de ses mains lui faisait un mal de chien et l'autre était toujours serrée sur l'arme, comme si d'une minute quelqu'un pouvait surgir. Elle le lacha cependant pour attraper les compresses et elle ouvrit le sachet avec ses dents mais toute façon, seul le centre de la compresse toucherait la plaie. Elle l'extirpa et en rabattit les coins avant de la tendre à Marwan.

-Pas de souci !

Elle était un peu sur le qui vive d'où une réponse un peu brusque. Pinaise il fallait qu'elle se calme, qu'elle respire et que son coeur reprenne un battement régulier. Elle était surprise que finalement il la laisse faire. Mais en même temps il devait se s entir coincé. Il n'y avait qu'eux deux donc bon... A deux ils arrivèrent à lui faire un pansement qui serait suffisant et protégerait la plaie jusqu'à l'arrivée des secours et une intervention médicale. Une fois fini, elle se leva et fit quelques pas. Il devait y avoir une sortie de secours à plusieurs mètres de là cependant elle refusait de laisser Marwan seul. Elle retourna s'asseoir à ses côtés et se laissa tomber. Qu'est-ce qu'elle aurait aimé être au restaurant plutôt que sur cette enquête ! Elle sortit son portable pour voir si elle avait du réseau histoire de rassurer David qui avait certainement entendu parler de l'exploosion mais rien et ce pas étonnant vu qu'ils étaient sous terre...

Pratiquement soigner, Marwan commençait à se sentir mal, il avait envoyer bouler une femme qui voulait juste l'aider, il se sentait mal à l'aise. Il avait laisser sa peur prendre le dessus sur lui, et ça c'était pas bon. Il remarqua assez vite que sa partenaire de mésaventure avait l'air désespérer, il lui dit alors :

"Vous avez trouver une sortie ?"

Il ne savait pas si c'était une bonne idée de poser la question, mais c'était pas non plus la peine de mourir à deux dans cet enfer si il y avait une chance de sauver au moins l'un des deux, voir les deux. Marwan se dit qu'il pourrait surement arriver à marcher pour trouver la sortie, la détermination c'était ce qui le poussait le plus à aller le plus loin possible dans ce qu'il veut faire. Il finit par regarder dans le vide et par lui dire :

"Désolé...pour mon comportement de tout à l'heure, je suis désolé...Je...j'aime pas qu'on me touche..."

Il ne voulait pas trop en dire, mais il ne voulait pas la laisser dans une fausse idée, car il n'aimait pas qu'on pense des choses sur lui, des choses fausses en tout cas. Il ne la regardait pas, il était perdue dans ses pensées, des pensées plutôt négatives, un peu trop d'ailleurs, mais il ne pouvait pas s'en empêcher, ses images le hantaient jour et nuit, et il ne pouvait pas s'en défaire, c'était ainsi.

Maÿlis se tourna vers lui ne sachant trop que lui répondre. Elle avait le sentiment que si elle répondait qu'y avait sans doute la possibilité d'atteindre la prochaine station du métro malgré les éboulis, il voudrait qu'elle parte seule. Un peu comme dans les films, quand l'ami du héros est blessé et lui dit de continuer tout seul et de le laisser. Le héros refuse. Mais elle était loin d'être comme un héros, cependant, par principe elle allait refuser de le laisser seule. D'ailleurs il tiendrait, bien plus lontemps s'ils étaient deux, ils pourraient parler, empêcher le pessimisme de prendre le dessus en tout cas. Parce que parler, ça n'avait pas l'air d'être le fort de Marwan. Elle ne le trouvait pas très causant le jeune homme. Enfin en même temps jusque là ils étaient censés bosser et maintenant les voilà retrouvés coincés dans le tunnel du métro. Maÿlis soupira avant de relever les yeux vers lui et de répondre.

-On doit pouvoir réussir à gagner la station suivante, concéda-t-elle, mais je reste ici. Les secours vont bientôt arriver de toute manière.

Optimisme. Voilà ce qui devrait être le maître mot de cette mésaventure souterraine. Elle lui fit un maigre sourire essayant de voir le bon côté des choses. Elle sentit un frisson la parcourir. Mais punaise c'est qu'il faisait pas chaud là dedans. Elle enfila sa veste qu'elle avait mis en tour de taille mais c'était un petit gilet assez léger -assorti avec la robe d'ailleurs, ou plutôt ce qu'il en restait - et ça allait pas la réchauffer des masses. Elle fronça les sourcils aux dires de Marwan et hocha la tête, comprenant tout à fait ce qu'il avait pu vivre. Elle avait mis très longtemps avant d'accepter qu'un homme la touche et même avec David, il y avait certaines parties de son corps où une sorte de dégout se mélait quand il la touchait car ces gestes étaient encore trop associés à ce que lui avait fait son père.

-C'est pas grave, je comprends...

Elle était loin de ses douter que c'était pour des raisons similaires mais oui, elle pouvait comprendre que l'on ne supporte pas qu'un ou une inconnue nous touche même si a priori elle était bienveillante.

Marwan leva les yeux au ciel, enfin plutôt vers ses amats de rocher et de béton qui les recouvrait. Il ne voulait pas croire qu'elle allait sacrifier sa vie pour lui, alors qu'ils ne se connaissaient pas. Elle n'était pas une personne idiote, pourquoi allait-elle mettre sa vie en danger, alors qu'elle pouvait se sortir de là. Il n'en savait rien et n'avait pas la tête se poser des questions. Il la vit frissonner, il se redressa lentement et retira sa veste en jean, il le lui la tendit et lui fit en même temps :

"Si vous voulez rester ici, ok, mais mettez ça, ça vous évitera de mourir de froid..."

Il marqua une pause et mourut d'envie de lui demander si c'était son habitude de venir en robe de soirée dans ses enquêtes, mais il se dit que ce devait être déplacer vu les circonstances et surtout vu le faite qu'ils ne se connaissent pas. Il se tut donc, mais a bout d'un moment il ne put s'empêcher de lui dire qu'il était désolé pour son agressivité de tout à l'heure, elle lui répliqua que ce n'était rien et qu'elle comprenait, il ne put s'empêcher d'enfoncer le clou en disant :

"Pas sur que vous compreniez, enfin c'est tout de même gentil de faire comme si..."

En aucun façon il se doutait que cette femme avait eut un passer presque commun au sien, certes ce n'était pas les mêmes personnes qui les avaient abuser tout les deux, mais c'étaient pour les deux des personnes de confiance et des adultes, ce qui mettait la barre assez haute. Le seule différence dirons nous, c'est que Marwan a été abusé sexuellement par un homme et une femme, contrairement à la plus part des enfants violés.

C'est surprire que Maÿlis tendit la main pour attraper la veste. Elle l'enfila se disant que cette fois c'était vraiment le comble au niveau vestimentaire. Aucun de ses vêtements ou accessoires n'allaint ensemble à part le gilet et la robe, qu'elle portait au départ pour la soirée. Elle croisa les bras comme si ça allait l'aider à se réchauffer plus vite. Mais pas dit que malgré la veste, elle allait sentir un mieux. Elle avait même peur que ça se dégrade. Mais les secours arriveraient avant qu'il soit trop tard non ? Ce n'est pas comme si personne ne savait qu'ils étaient là. En tout cas normalement.... Elle ramena ses jambes contre elle. Et si ils étaient en danger ?! C'était fou, en étant flic elle aurait toujours pensé que si elle devait mourir durant son service où à cause de son boulot ce serait par balle. Pas morte de froid dans un tunnel...

-Merci.

Maÿlis releva les yeux vers lui. Elle aurait dû se doutait qu'il dirait un truc dans le genre. S'il lui était arrivé un truc grave, qui lui pesait encore énormément, c'était le genre de choses que les autres disaient comprendre alors que s'ils n'avait rien vécu de similaire, ils ne pouvaient même pas imaginer combien ça pouvait être dur, les sentiments éprouvés et toute la souffrance vécue. Mais Maÿlis n'était pas de ces gens là cependant Marwan ne pouvait pas le deviner puisqu'ils ne se connaissaient pas.

-Malheureusement si, dit-elle dans un murmure.

Elle se passa une main lasse sur le visage. Elle n'avait pas spécialement envie d'en parler. Si elle devait mourir dans ce tunnel, elle ne désirait pas que ce soit en se remémorant les atrocités faites par son père.

Il était vrai qu'il ne faisait pas spécialement chaud dans le tunnel, mais Marwan avait connue pire, enfin c'est ce qu'il se disait et ça l'aidait à tenir. Après avoir passer sa veste, il referma sa chemise jusqu'en haut et croisa ses bras autour de ses côtes, il ne pouvait pas plier ses jambes, vus que sa jambes gauche lui faisait mal dès qu'il tentait de la bouger, il n'était pas gravement blesser, mais ça le gênait. Il cala sa tête contre les rochers derrières lui et la regarda étrangement lorsqu'il entendue difficilement son murmure. Il fit :

"Alors vous aussi vous avez connue cette torture ?..."

Fit-il pour tenter de se convaincre qu'il avait bien comprit, mais voyant sa main sur son visage, il la regarda et se dit qu'il ne devait pas en parler, qu'il devait se taire, après tout personne ne voulait en parler, personne n'aimait en parler, du moins personne dans ceux qui avait vécue leur calvaire. Il finit par lui dire :

"Oubliez ma question, c'est déplacer et je me doute que vous ne voulez pas en parler."

Il toussota un peu, et ferma les yeux quelques secondes pour tenter de se reposer, mais le problèmes dans ce genre de situation, c'était qu'il ne fallait pas s'endormir, il ne fallait pas, parce que sinon on risquait de ne jamais se réveiller, et Marwan le savait mais c'était plus fort que lui, il était totalement crevé, et n'avait pas spécialement envie de finir sur la table d'autopsie de Sid. Rien que dit penser, il en fit un sursaut et rouvrit les yeux, il souffla un bon coup et finit par demander :

"Vous vous habiller toujours comme ça pour une enquête ?"

Maÿlis se tourna vers lui même si en soi ils n'étaient pas très éloignés l'un de l'autre. Peut-être même que la chaleur corporelle finirait par être leur seule source de chaleur et que l'un contre l'autre, ils tiendraient plus longtemps. Mais non les secours allaient arriver, elle devait y croire, rapidement et les tirer de ce pétrin. Rah et ce fichu poignet qui la lançait. Un silence s'installa avant que dans un sursaut il lui pose une nouvelle question.

-Oui, répondit-elle à la première question avant d'embrayer : vous croyez que vous avez quelque chose qui pourrait soulager mon poignet avant qu'un médecin ne nous prenne en charge. Bricoler une attelle ou je ne sais pas quoi....

Le sujet était clos, enfin pour le moment en tout cas, peut-être que ça reviendrait sur le tapis plus tard ou dans d'autres circonstances. Dans un sens ça lui réchauffait le coeur de savoir qu'elle n'était pas seule. Tous les enfants n'avaient pas une enfance de rêve, ce n'était pas uniquement elle qui avait eu droit au martyr. Bien sûr elle ne souhaitait à aucun enfant que ça lui arrive mais à cette pensée qu'elle n'était pas la seule, la vie lui semblait un petit peu plus juste. Faut dire que sa récente rencontre avec Mlle Slowny ne l'avait pas aidée à voir l'équité de ce monde.

Un petit sourire en coin malgré la douleur, elle plongea son regard dans le sien avant de répondre, rinat presque oubliant un court instant la situation dans laquelle ils se trouvaient.

-Non, c'est la première fois que ça m'arrive. Je devais dîner à l'extérieur et alors qu'on passait à table j'ai été bipée.

Foutu boulot, pour une fois qu'elle envisageait une soirée tranquille, romantique, en tête à tête avec son petit ami....

Marwan venait de se rendre compte que dans ce monde, il n'existait pas que des personnes saines d'esprits, mais qu'il y avait également des malades. Des véritables pervers et des mabouls vivaient dans les maisons d'à côté, dormaient dans les lits d'en face, mangeaient aux tables des amis, de la famille, des collègues...Personne ne pouvait savoir sur qui on allait tomber et pourtant...A la réponse de la femme, Marwan accepta de changer de sujet, ce n'était pas non plus le genre de sujet qu'il aimait parler, mais bon, elle lui demanda si il avait de quoi faire une atèle pour le poignet dans sa mallette, il prit celle-ci et fouilla dedans. Il en sortie du scotch, deux pinceaux et une mini lampe torche. Il la regarda et lui dit :

"Je suis pas un toubib, mais je pense que tout ça mis ensemble ça pourrait faire une atèle."

Il cola les pinceaux entre eux avec le scotch puis , il ferma les et se décida à se déchirer une de ses manches de sa chemise, tampis, il en rachètera une autre. Il prit un morceau et entoura le poignet avec pour faire un bandage, puis il plaça la lampe d'un côté, et les pinceaux de l'autre, il demanda à Maÿlis de tenir au moins un de deux supports et passa le scotch par dessus.Une fois finit il la regarda et lui dit :

"Ca va c'est pas trop serrer ?"

Par la suite, alors que tout les deux commençaient à somnoler et à sentir le froid les envahir, Marwan s'était décider à demander à Maÿlis si elle venait toujours dans cette tenue lors d'une affaire. Elle lui dit que non, et que c'était exceptionnelle, que c'était parce qu'elle était à un diner. Marwan sourit et lui dit :

"Moi j'étais au Cozzy's, je venais de finir de jouer...Si j'aurais pas eut cette pause, je ne serais pas là, enfin pas là-dessous...J'espère qu'ils vont vite venir nous chercher...j'aime pas être enfermer."

Il commençait un peu à avoir peur, parce qu'il était pas vraiment clostro, mais il ne supportait pas être enfermer dans une pièce et savoir qu'il n'y avait pas de sortie. C'était plus fort que lui, une fois on lui avait demander de faire le palais des glaces avec ses amis, il l'avait fait, mais avait taper une crise de panique dans l'attraction depuis il évite tout ce genre d'endroit, bien que là ce ne soit pas volontaire.

Maÿlis retint les grimaces qu'elle avait envie de faire lorsque Marwa s'attela à la tâche que représentait le soin de son poignet. Elle voulait pas passer pour quelqu'un de douillet, elle était suffisamment forte pour supporter tout ça ou en tout cas c'était comme ça qu'elle comptait que Marwan la voit, même s'ils devaient tous les deux y passer. Elle releva les yeux vers celui du scientifique lorsqu'il lui demanda si ce n'était pas trop serré.

-Non, merci...

Elle regarda un instant sa main avant de la ramener contre elle, comme pour la protéger. Elle croisa les bras en fait et ramena ses jambes contre elle, pour se tenir chaud sentant les degrés disparaître petit à petit. A moins que ce ne soit qu'une impression.... Non, il faisait réellement de plus en plus froid. Maÿlis eut un rire nerveux : en étant flic elle aurait toujours pensé que si elle devait mourir ce serait en se prenant une balle. Pas de froid. Elle ferma les yeux mais les rouvrit quasiment de suite : elle ne devait pas fermer les yeux : ce serait le début de la fin.

-Je comprends, souffla-t-elle, j'ai aussi hâte qu'ils nous tirent de là.

Au moins le point positif dans cette histoire c'était qu'on savait qu'ils étaient là, les secours devaient déjà avoir attaqué de débalyer. Enfin c'était ce que la jeune femme espérait !

Les blessures les plus profondes étaient souvent celle qu'on ne voyait pas, mais qu'on ressentait le plus. C'était ce que Marwan se disait pour ne pas trop souffrir de sa jambe. Mais le froid qui commençait à engourdir ses pieds, ses mollets et le haut de ses cuisses l'empêchait de bougeait. Il ne pouvait pas espérer un miracle, il n'en avait pas le droit, il n'était pas croyant et se croyait hors de porter de tous ce qu'on peut espérer lorsque l'on est : miracle, prière...Il regarda Maÿlis, elle aussi semblait frigorifié. Il lui aurait bien tendue un fringue en plus, mais il allait mourir de froid, il se serait bien rapprocher d'elle, mais vu qu'ils avaient vécue la même chose étant enfant, il serait probable qu'elle le jette et lui parle sur un ton énerver et apeuré. Mais ils ne pouvaient pas non plus la laisser mourir de froid sous ses yeux. Il lui fit d'un air prudent et absolument pas sur de lui :

"Vous pensez que si...si on se colle l'un à l'autre on pourra générer une chaleur assez importante pour ne pas mourir de froid ?"

Il était si gêné de demander ça qu'il sentit ses joues devenir rouges tomates et soudainement son corps s'était réchauffer suite à cette monter de tension et cette gêne qui allait bientôt se transformer en honte si elle ne répondait pas. Il se traina vers elle pour tenter d'appuyer ce qu'il disait en déclarant pour argumenter un peu sa proposition :

"Je vous jure que je n'ai pas d'idée derrière la tête, mais je ne voudrais pas que vous mouriez de froid, sachant que vous aviez une chance de vous en tirer et que vous êtes rester pour moi...Alors je suis un peu plus couvert que vous, je pourrais surement vous tenir un peu plus chaud que votre robe et votre petit gilet...Bien sur vous avez le droit de ne pas accepter..."

Marwan la regarda de ses yeux bleus perçant. Des yeux qui parlaient pour lui, qui montrait la sincérité de ses paroles, l'authenticité d'une innocence encore enfantine et sincère, bien qu'il soit un homme, enfin, tout juste un homme. Puis alors qu'il commençait à se dire que leurs chances de survies étaient plus que minimum, il entendit des gens crier, il fit à Maÿlis :

"Vous entendez ?"

Puis se tournant vers le son, qu'il pensait avoir entendue, il cria à son tour :

"On est là !! Magnez vous il caille ici !!!"

Lentement Maÿlis releva les yeux vers le jeune homme. Lui aussi sentait le froid et le danger qui en découlait. Elle ne se faisait donc pas ses films toute seule, elle n'était pas parano. Il se rapprocha un peu plus près d'elle et elle finit de franchir la distance, certes courte, qui les séparait : elle ne voulait pas que l'état de sa jambe aggrave. Il était déjà assez mal en point comme cela. Je me calai dans ses bras un peu mal à l'aise. Mais bon, après tout, s'il faisait le moindre truc elle avait son flingue et il regretterait d'être sur terre. La jeune femme secoua la tête, non mais qu'est-ce qu'elle racontait ? Ce Marwan avait vécu la même chose qu'elle, il ne ferait rien, tout comme il le disait. Là Maÿlis était peut-être un peu parano sur les bords... Elle espérait que ce contact soit efficace et que leur chaleur corporelle les aide vraiment. Elle n'aimerait pas mourir et que David la trouve dans cette position. C'était plus par rapport à lui qu'elle se sentait mal. La jeune femme avait déjà du mal à accepter que lui, son collègue et désormais petit ami se colle à lui de manière aussi proche, alors qu'allait-il penser ? De nouveau elle se raisonna. Il n'était pas bête et pouvait très bien comprendre les raisons qu'ils avaient eu de se rapprocher autant. Alors qu'elle sentait ses yeux se fermer malgré elle, elle entendit les cris. Doucement ses paupières s'abaissèrent alors qu'elle disait à haute voix sa pensée.

-En étant flic j'aurais jamais pensé mourir de froid.... Je pensais que je prendrais une balle....

Sa tête tomba contre le torse de Marwan tandis qu'elle se laissait emporter par Morphée. Elle avait beau se dire que les secours étaient là et qu'elle devait tenir encore un peu, elle s'était laissée aller.

Marwan n'était pas totalement idiot, vu le mal qu'elle avait eut à lui parler et le fait qu'elle demande de changer de sujet montrait un traumatisme, et le faite qu'elle ait du mal à vouloir se coller à lui, il avait très bien comprit qu'elle avait été abusé dans le passé. Qu'il soit proche ou non, ce traumatisme restait et il en savait que trop bien. Bref, il la vit se rapprocher de lui, fallait pas qu'il fasse un geste de trop, il sentit une douleur vive dans la jambe, il grimaça, et se cala contre la parois. Puis Maÿlis se cala contre lui et il passa son bras autour d'elle. Il sentait son corps battre de manière irrégulière. Il était totalement gêner et cette gêne arrivait à le réchauffer de manière étrange. Il ne savait pourquoi son corps réagissait de cette manière. Puis lorsqu'ils commencèrent à entendre des gens, Marwan avait appeler mais sa voix faible avait du mal à passer de l'autre côté. Puis il entendit Maÿlis, il comprit qu'elle s'endormait, il la secoua légèrement pour qu'elle se réveille, et il lui dit :

"Hey faut pas dormir, ils sont là, ils vont venir, allez donnez moi un coup de main, faut faire du bruit..."

Il prit un peu se respiration, et tentant de se faire comprendre il hurla autant qu'il pouvait. Il finit par ne plus avoir de souffle et de voix, il toussa un moment et entendit ensuite des bruits qu'il comprenait. Il se décala de Maÿlis, et lui dit :

"C'est du morse...ha...vous savez parler le morse ?"

Maÿlis eut un petit sursaut lorsqu'elle se sentit secouée par Marwan. Péniblement, elle ouvrit les yeux mais elle n'avait qu'une envie : les refermer. Oui ils arrivaient et justement, pourquoi ne pas faire une petite sieste en les attendant ? Marwan attira alors son attention sur un bruit régulier qui se faisait entendre venant genre d'un tuyeau. Du morse ? Oui Maÿlis le connaissait son morse et m^me plutôt bien d'ailleurs mais là, franchement, vous pensez réellement qu'elle a la tête suffisamment claire pour arriver à écouter et déchiffrer ? Pas du tout, ce n'était pas du tout le cas. Tout ce qu'elle put faire c'est attraper un caillou par terre et frapper contre un morceau de métal qui traînait sur le sol la chose suiavnte : ... / --- / ... C'était tout ce qui avait réussi à lui venir à l'esprit S.O.S Comme ça de l'autre côté ils pourraient savoir qu'ils étaient encore en vie, conscient et que ce n'était pas des bruits au hasard. Comme elle sentait sa main s'engourdir elle lâcha la pierre et la ramena contre son corps. Elle avait pris une couleur très pâle qui lui faisait un peu peur, fallait bien l'avouer.

-Merci, souffla-t-elle à l'attention de Marwan.

Merci de quoi ? Et bien d'avoir vaincu ses démons pour l'aider à ne pas mourir congelée. Il avait dû prendre sur lui et elle savait que ça avait pu lui peser, alors voilà elle l'en remerciait. C'était normal non ?

De nouveau, elle sentit Morphée qui l'emmenait, qui voulait qu'elle parte avec lui. Elle frissonna et la tête calée contre le torse de Marwan, de nouveau ses yeux se fermèrent. La jeune femme voulait juste ne plus rien sentir, ne plus éprouver ce froid mortel, en espérant qu'à son réveil elle soit entre de bonnes mains.

Marwan n'avait donc pas rêver, il avait bien entendue quelqu'un parler en morse. Pourquoi utilisé du morse ? Ils étaient enterrer si profond que ça ? Marwan sentit la panique s'emparer de son esprit, il détestait être enfermer dans une pièce ou sous terre trop longtemps, c'était pas une phobie, mais c'était pas loin. Bref, il réveilla Maÿlis, pour lui faire voir qu'ils étaient sauver, enfin pas loin en tout cas. Puis la jeune femme répondit en morse, un truc assez simple : SOS, enfin fallait y penser, ce qui n'était pas passer par l'esprit de Marwan. Puis elle se cala de nouveau dans ses bras et referma les yeux, Marwan lui dit, ne sentant plus ses jambes, suite au froid et à sa blessure :

"Faut pas dormir, Inspecteur Heat, vous endormez pas...Parlez moi de votre rendez vous.."

Bien que cela ne le regarde pas et que cela ne soit pas si important que ça, il devait faire en sorte qu'elle ne dorme pas, mais le faite de la voir s'endormir, commençait à le faire somnoler, il réussit à se réveiller, puis il entendit du bruit et au bout de plusieurs minutes, il fit une main pousser une pierre. Marwan se décala de la flic, il la réveilla au passage. Puis penchant sa tête vers le trou il vut surprit de voir Jack, il fit l'air surprit et soulagé :

"Jack ?!"

Puis se reprenant, il fit en montrant Maÿlis :

"Elle a besoin de soin et d'urgence, elle est frigorifié, et ne tiendra pas longtemps, faut faire vite, d'accord ?"

Bon il n'avait pas préciser qu'il était également blesser et congelé, mais son corps commençait à se réchauffer sous l'adrénaline qui passait dans son corps.